![]() Les articles liĂ©s | Les articles traduits Voici un conte Ă mettre en scène pour une veillĂ©e de NoĂ«l. Le conteIl Ă©tait une fois dans une contrĂ©e reculĂ©e d’Orient, un jeune garçon du nom de Khadim. Il avait perdu ses parents depuis longtemps et avait appris Ă se dĂ©brouiller seul. La plupart du temps, il gagnait un peu d’argent en amusant la foule sur la grand place du souk. D’ailleurs Il y avait un grand succès et son nom Ă©tait mĂŞme parvenu jusqu’aux oreilles du Cheik Melchior. Un jour, Khadim fut convoquĂ© au palais de ce grand seigneur. « Montre-moi de quoi tu es capable ! Lui intima le jeune chef. » Et Khadim s’exĂ©cuta. Il prit dans une jarre des oranges et des grenades qu’il fit voler dans les airs au-dessus de sa tĂŞte. Tant et si bien que le Cheik Melchior en fut bĂ©at d’admiration. Il applaudissait aux prouesses du jeune garçon et riait sans pouvoir s’arrĂŞter. Khadim devint ainsi un proche de Melchior. Il dĂ©couvrit que le jeune prince Ă©tait un grand savant et un fin Ă©rudit. La vie de Khadim s’écoulait maintenant aussi douce que le miel.
Une nuit, Dieu vint lui parler en songe. « Khadim ! J’ai besoin de toi pour lancer dans le ciel le signe de la venue du Roi des rois. » Khadim se rĂ©veilla en sursaut, mais il ne comprenait pas ce que cela signifiait. Il Ă©tait sĂ»r que cette mission Ă©tait capitale et qu’il devait tout faire pour la mener Ă bien. Ainsi le lendemain, il se rendit dans les jardins du palais pour jongler avec ses balles. Il les envoyait si haut et si fort que les oiseaux des alentours s’enfuyaient Ă tire d’aile. Mais le ciel Ă©tait encore loin et les balles retombaient immanquablement. Cependant Khadim ne se dĂ©couragea pas, il reprit de plus belle. Il lançait et relançait ses balles de plus en plus haut, de plus en plus fort, mais sans aucun succès.
La nuit Ă©tait presque tombĂ©e quand il alla se coucher. Son corps Ă©tait rempli de fatigue et son âme de tristesse. Cette nuit-lĂ , Dieu revint lui parler en songe. « Khadim ! J’ai besoin de toi pour lancer dans le ciel le signe de la venue du Roi des rois. » Mais le jeune garçon Ă©tait si fatiguĂ© qu’il crut avoir rĂŞvĂ©. Le lendemain matin, il rĂ©alisa que Dieu lui avait encore parlĂ© et il ne pouvait se rĂ©soudre Ă baisser les bras. Il alla donc rencontrer Melchior qui l’écouta avec une grande attention. « J’ai peut-ĂŞtre une idĂ©e. Lui dit-il. Tu sais que je suis un savant, je vais donc construire une machine qui te permettra de lancer tes balles jusqu’au ciel. » Et toute la journĂ©e durant, Khadim et Melchior travaillèrent Ă bâtir la plus incroyable catapulte qui ait jamais existĂ©. Il fallut pour cela couper cinquante des plus grands arbres de la rĂ©gion. Le jour commençait Ă baisser, quand ils effectuèrent enfin la première tentative. Khadim posa la petite balle Ă l’extrĂ©mitĂ© du bras de la gigantesque catapulte dressĂ©e vers le ciel. Melchior abaissa le levier et dans un fracas de tonnerre, la machine projeta la balle si haut qu’elle disparut dans l’azur. Après un long silence, Melchior et Khadim chantèrent et exultèrent de joie. Ils pensaient avoir remportĂ© leur dĂ©fi, mais quelle ne fut pas leur dĂ©ception quand ils entendirent la balle retomber dans le bassin juste Ă cĂ´tĂ©. Sans un mot, ils se sĂ©parèrent. Cette nuit-lĂ , Dieu revint lui parler en songe. « Khadim ! J’ai besoin de toi pour lancer dans le ciel le signe de la venue du Roi des rois. »
« Dieu ! Je suis Khadim, ton serviteur ! Ce que tu me demandes, je ne puis le faire. Je n’ai pas la force, ni l’intelligence d’accomplir un tel exploit. Je ne suis qu’un jeune garçon et je n’ai rien Ă t’offrir. — Ouvre tes mains, Khadim ! Lui ordonna Dieu. » Et de ses mains, naquit une merveilleuse petite Ă©toile qui se reflĂ©tait dans ses yeux. « Voici le symbole de ton courage et de ta foi. Cette Ă©toile Ă©clairera le chemin de ceux qui cherchent la Lumière. » Et la petite Ă©toile s’éleva lentement dans le ciel en grandissant. Son Ă©clat Ă©tait splendide. Khadim Ă©tait heureux. Il sentit alors une main se poser sur son Ă©paule. « Je pars ce soir pour rendre hommage au Roi des rois, lui dit Melchior. Je te Et Khadim vit son ami s’éloigner sur son chameau en suivant l’étoile. Auteur : Pierre-Jean Aspe - Équipe Nationale Expression (SdE n°227)
Publié le 22 mars 2009 |